Avez-vous remarqué à quel point le monde change rapidement ? C’est presque assez fou que pour en perdre la tête ! Les modes ne font que se succéder et ce qui était « cool » aujourd’hui, sera certainement démodé demain.
L’époque où les biens se transmettaient de génération en génération est bien lointaine maintenant. Cela a fait place à la consommation (voir la surconsommation). On réalise alors que l’on veut du neuf, rien que du neuf. Fini les vieilleries, rien ne compte plus que d’être au gout du jour !
Il est donc difficile de suivre la mode tellement elle change rapidement. D’un jour à l’autre, les choses peuvent changer et si certaines modes restent un véritable mystère d’utilité (on se rappelle tous de la tecktonik…), d’autres modes sont bien utiles et assez pertinentes !
Aujourd’hui, nous parlons de l’une d’entre elles, le végétarisme.
Cadre
Tout d’abord, refaisons un point rapide sur le vocabulaire ;
- Végétarien = ne mange pas de chair animale (ni viande, ni poisson, ni crustacé… rien d’animal). Attention, à ne pas confondre avec les pesco-végétariens qui, eux, ne mangent pas de viande mais mangent du poisson.
- Végétalien = ne mange aucun produit d’origine animale (pas de chair animale ni les aliments dérivés tels que les laitages, le miel, les œufs, etc.)
- Végan = ne consomme aucun produit d’origine animale qu’ils soient alimentaires ou pas. (cuir, fourrure, produits testés sur les animaux, etc.)
Pourquoi la jeune génération est-elle touchée par ce phénomène ?
En plus de vivre dans une époque ou la santé physique est devenue importante, l’écologie l’est également ! Les jeunes sont particulièrement sensibles à cette problématique et le végétarisme peut rapidement apparaitre comme une solution intéressante !
Pourquoi ?
Parce que la production animale est terriblement polluante. Elle demande beaucoup d’eau, d’espace de stockage, de couts de transports et j’en passe ! Diminuer sa consommation de produits animaux n’est donc pas une mauvaise idée.
Si le végétarisme semble être une solution, il apparait évidemment qu’il faut tout de même rester vigilant. Il ne faut pas consommer des « similis »/« substituts » de viande à outrance. Néfaste pour la santé s’ils sont surconsommés, ils ne sont pas souvent écologiques. Beaucoup de choses sont donc à vérifier.
Je vais m’arrêter là pour les explications sur le végétarisme, ce n’est pas le sujet de cet article. Cet article est pour vous, parent d’ado, qui ne savez pas comment réagir à l’envie de votre ado de devenir végétarien.
La position de parent concernant l’alimentation de l’ado
Comme pour tous les sujets, il faut surtout communiquer avec votre ado.
Quelles sont ses raisons de vouloir faire ce changement alimentaire ?
Est-ce pour une raison écologique ? Une raison de souffrance animale ? Pour leur santé ?
La motivation de votre enfant est ce qui compte le plus. L’important est de comprendre sa façon de penser.
Attention ici à ne pas juger ses raisons. Elles lui sont propres et elles touchent directement à ses besoins ou à ses valeurs. C’est donc assez personnel et votre ado a besoin de votre soutien dans son individualité. Donc on oublie les remarques du genre « oui oui tu vas manger de l’herbe comme les vaches ! ».
Votre rôle est donc bien de l’écouter et de l’accompagner.
Et même s’il ne sait pas exactement vous expliquer pourquoi il le souhaite, même si cela vient d’une influence extérieure, laissez-le expérimenter !
Pour rappel, les ados ont un grand besoin d’appartenance et ils ont besoin de pouvoir s’insérer dans un groupe. S’il s’agit d’un groupe « végétarien » alors pourquoi lui mettre des barrières ? Cela risque simplement de vous le mettre à dos et il ne viendra peut-être plus se confier à vous.
Comment faire ? Concrètement ?
- Écouter votre ado et en discuter avec lui
- Vous renseigner pour l’accompagner
- Créez des règles qui vous conviennent à tous les deux
- Mettre en place en essayant et réadapter dans certains cas
À savoir
- Il est souvent nécessaire de se supplémenter en vitamine B12 lorsque l’on est végétariens. Renseignez-vous à ce sujet.
- Les « similis » ou « substituts » de viande/poisson peuvent être bons pour la santé ou peuvent être un vrai désastre. Lisez les étiquettes pour comprendre la composition mais quoi qu’il arrive, il ne faut pas en consommer tous les jours.
- L’alimentation végétarienne n’est en rien dangereuse pour la santé tant que la personne continue à manger d’une façon variée et à toutes les sources de nutriments (tout comme dans l’alimentation omnivore d’ailleurs…)
- De nombreux restaurants se sont adaptés à la forte demande végétarienne des dernières années et peuvent proposer des options qui conviennent. N’aillez donc pas peur pour vos sorties en famille !
- Ne pensez pas qu’il faut des protéines à chaque repas ! C’est faux et inutile. Tant que l’apport quotidien régulier est satisfait, un repas sans protéine ne pose pas de problème.
Les recettes
Il existe maintenant beaucoup de contenu de recette végétarienne sur le net ! Vous pouvez trouver très facilement celles-ci en faisant la recherche dans Google ou dans YouTube ! (YouTube est un endroit rempli de ressources merveilleuses.)
Quelques exemples de chaines végétariennes qui peuvent vous aider :
À la maison
Évidemment, en aucune raison nous ne voulons vous surcharger de travail en cuisinant 2 repas différents à chaque fois ! Mais par contre, il est peut-être intéressant de convenir avec votre ado de le laisser se cuisiner certains de ses repas ? Ou peut-être est-il plus facile de préparer le repas et de simplement lui faire une assiette à part sans la viande ? Peut-être sera-t-il mieux de prévoir des repas végés pour toute la famille de temps en temps ?
Votre nouvel équilibre, c’est à vous (votre ado et vous) de le trouver. Discutez-en. Il vous faut une nouvelle organisation mais est-ce réellement un souci ?
Venir vous challenger dans votre rôle, c’est aussi la place de votre ado !
Conclusion
En conclusion, vous devez retenir que le choix de votre ado n’est pas un problème. Lui imposer et le forcer à continuer de manger de la viande ne va en rien être une solution. Pensez bien au fait que le forcer à manger quelque chose revient à lui imposer de rentrer quelque chose qu’il ne veut pas dans son corps…. On oublie vite que cela peut représenter une agression. Soyez flexible et indulgent.
La plus grande peur du parent est souvent la santé du jeune. À nouveau, je vous invite à vous renseigner, voir même, pourquoi pas, à demander à votre ado de faire ses recherches et à vous exposer en quoi cela n’est pas dangereux. Cela peut lui faire un petit travail d’esprit critique. C’est donc positif !
N’oubliez pas la B12, et surtout, la communication !
À très vite pour plus de contenu sur l’adolescence.
PS : Pour plus d’informations pertinentes sur le sujet, je vous conseille de lire les informations sur site :